Je peux pas être un modèle valable pour ces gosses tant que je me sentirai aussi nul. Et il faut que je sois plus présent, bien plus présent.

Seulement si le retard du benjamin se confirme (mais il m’éclate ce gosse), je me vois au travers de mon cadet de plus en plus. Je me dis qu’il y a une différence "cruciale" : moi. Il me parle, ça aide déjà et il faut que je garde ce lien, cette confiance. Cela me tue parce que je connais sa douleur silencieuse. Alors okey il se fait pas tabasser, mais moi non plus à son âge, okey a priori a part les moqueries ça va...mais les moqueries les ravages que ça fait. Cela s’encre dans le crâne et prends ancre en nous si sournoisement que lorsqu’on s’en rends compte il est trop tard. Même schémas… pourtant ce gosse est mimi, malin, sympa et je dis pas ça parce que c’est mon frère. "Trop gentil"...Ouais c’est aussi ce qu’on a toujours dit de moi...Et voilà où j’en suis.

Je peux faire quoi sans le voir quotidiennement ? Moi à son âge j’ai tenté de me suicider et je me souviens de ce que je pensais et je peux dire qu’un gosse de 8 ans c’est déjà pas mal mature. Et je sais que psychologiquement on trinque dans de telles situations. Être le bouc émissaire… ça a des conséquences à longs termes et à court terme c’est atroce.

Ce gosse à besoin d’un modèle fort, quelqu’un qui en plus de lui dire "moi aussi j’ai connu ça" puisse lui prouver qu’on peut être fort même si tout le reste prétends l’inverse. Mais à force de s’entendre dire des trucs on fini par y croire… -_-" damn pourquoi lui ? ...je me sens coupable qu’il subisse ça, je sais pas quoi faire...mais je trouverai