... [IW]
Faut vraiment que je me secoue.
Et que j’arrête de me trouver nul.
Demain je vais chez mon père. J’ai pas envie.
Le rôle de modèle ne me va pas et jouer la comédie me fatigue.
C’est pour ça que j’apprécie ma solitude tout en la détestant pour l’instant.
Avoir rêver de retourner à S.N pour me souvenir du passé m’a perturbé.
Avoir brosser aujourd’hui m’a culpabilisé.
Ne pas passer le test demain me déprime.
Mais je ne suis nulle part.
Depuis qu’il n’est plus là j’ai perdu mon enfance et mes repères. A mes yeux mon enfance à été enterrée avec lui.
On a du tomber d’une classe sociale, j’ai du tenir pour ma mère, je dois toujours tenir pour les autres. On doit faire face à de fausses accusations sur lui qui a mes yeux était mon père. Cela me culpabilise par rapport à mon vrai père. Père qui n’était pas venu à l’enterrement ni même m’avait envoyé un message de soutien. Alors qu’il avait promis. Je ne lui pardonnerai jamais.
Mon père c’était lui, lui qui était trop strict mais qui savait me pousser à bout quand ça n’allait pas pour que je parle. Lui qui m’a appris à pas me laisser faire, lui qui devant moi me disait que je pouvais toujours faire mieux mais qui sur le côté me couvrait de louanges. La phrase que j’ai sans doute le plus entendu après le "prends soin de ta mère" ça avait été "il était fier de toi", le "sincère condoléance" je l’ai eu à tout casser deux fois et osef. C’était lui mon père celui qui est tombé devant mes yeux dans cette putain de porte, celui qui se dégradait de jour en jour et que j’essayais de rassurer en tentant d’étudier à l’hosto, celui qui était trop fier pour que je le ramène à sa chambre et qui ne voulait pas que je loupe mon bus mais qui est tombé de sa chaise. Je m’en suis voulu. Celui qui n’as plus su parlé mais m’a laissé une lettre reçue peu avant mon anniversaire. Celui qui m’a dit qu’il était fier de moi le dernier jour que je l’ai vu éveillé. La dernière fois que je l’ai vu il dormait ou faisait semblant de dormir. Je suis resté une heure dans cette putain de chambre d’hôpital à observer le jour tomber et regarder sans regarder la télévision. Je savais à ce moment là que c’était fini. Que la vie encore une fois allait m’enlever un être cher.
C’était pour mon père que je pleurais dans ce bus en tentant de cacher mes larmes en ne bougeant pas et les ignorant. C’était lui qui voulait que je parte un peu partout en vacances, parce que les voyages ça forme la jeunesse. C’est avec lui que j’ai appris à me battre et me défendre. C’est avec lui que j’ai grandi. Et même si il y a eu une année maudite, de 16 à 17 ans, il reste celui qui pour moi était indestructible, je n’avais jamais envisagé qu’il puisse partir. C’était juste impossible.
Ma marraine ?... Je lui en veux trop pour en souffrir concrètement.
Milk' ? Je crève de pas le voir, j’aurai tant besoin de lui parler etc mais en même temps il n’a pas à subir ça.
Bref
C’est sorti sans prévenir et je sais que ce n’est pas tout mais voilà.