Il faut que je parvienne à écrire. Je me connais. Je sais comment ça fini quand je parle de trop, je fini comme Albus. Albus Severus Potter, mon dernier personnage sur un forum. Je l’ai choisi avant de savoir que dans l’intrigue son père venait de mourir et avant de remarquer que son caractère me correspondait. C’est le personnage que je joue qui m’est le plus proche. Je sais donc qu’à force de me taire j’ai aussi tendance à péter des câbles. Que ça me dépasse mais que c’est parce que j’ai besoin qu’on me fiche la paix...parfois.

J’ai pas été en néerlandais aujourd’hui, j’avais une excuse qui valait le coup. Demain j’ai de nouveau 3h de néerlandais, le cours où j’ai jamais été. Cela me stress. Je me sens qu’à moitié intégré à cette classe et pourtant je m’entends bien avec qq uns, j’en ai même qq uns sur fb. Fichu séquelles. J’ai toujours peur qu’on parle sur moi, ne m’apprécie pas et me rejette. Cela finira par passer.

Mais pas ça.
CA.
Ceci.
Ce truc.
Ce putain de truc...dont j’ai honte et qui me brise plus que je ne l’avoue. Pourtant à 14 ans j’ai quand même osé m’affirmer à ce niveau et tout. C’est vachement jeune. Même plus petit je le faisais mais je ne comprenais pas les enjeux. Et maintenant j’ai 20 ans...
Cela fait 6 ans. Déjà. Et encore j’avais un peu moins de 14 ans. J’étais qu’un gamin.

Je déteste CA. C’est comme si quelqu’un là haut se fichait de ma gueule genre "au moins tu sera doué pour jouer des rôles !". Crève. Dieu est mort ou ferait mieux de l’être. Ces pensées je les avaient déjà eu plus tôt avec le poing en l’air vers la vitre et cette colère du "t’as pas intérêt à exister sinon quand je te verrais je te jure que t’auras affaire à moi !"

J’avais quoi...8 ans ? 9 ans ? Pas plus.

J’ai toujours été révolté. Toujours. Je crois que j’aurais dut naître en 1830 xD Plus sérieusement ça me frustre. Pas pour moi, non. S’il n’y aurait que moi ça irait encore. Mais combien de vies démolies autour de nous ? Enfin. Je ne suis pas défaitiste, je dis toujours que ça ira mieux, qu’on verra bien, que rien n’est impossible.

Mais l’attente est insupportable, la distance de même. J’ai tellement de choses à faire et si peu de temps et ce temps se gaspille… Mais c’est ainsi. Et je n’arrive pas à lui parler.
Lui dire que ça me complexe de nouveau, que ça me hante et me gène et que je sais que ce ne sera jamais parfait quoiqu’on fasse et que je devrais éternellement jouer cette put*** de comédie ne fut ce que pour les autres. Je crois qu’il avait remarqué comme ça me...tuait. Surtout face à mon frère. Il m’avait appelé comme EUX… en me disant que je les laissait bien m’appeler ainsi. Il l’a fait qu’une fois mais ça m’avait fait un putain de mal et il m’avait fallu du temps pour de nouveau lui faire confiance sur le fait qu’il me considère pour qui je suis vraiment.

J’ai pour projet de l’expliquer à mon frère pour quand il sera assez grand pour ne pas dire que je lui ai dit...sauf que je ne veux pas lui mettre le poids d’un secret. Pourtant petit il avait compris instinctivement et c’est pas le seul. Les petits qui sont pas encore totalement conformistes le remarque directement, certains profs se plante parfois bien que ce soit extrêmement rare, les gens se trompent (malheureusement) moins souvent…

J’adore l’eau mais je ne veux plus aller nager. J’aime l’été et les T-shirts mais j’essaye toujours d’avoir une veste fine ou autre pour "couper". Je n’ai pas le droit de m’affirmer. Je n’ai pas le droit d’être moi.

Et je n’ose pas lui dire que ça me revient dans la gueule… que j’ai peur qu’il ne me voit pas pour moi. Ce serait con, il est le SEUL l’UNIQUE...a vraiment me connaitre et m’accepter tel que je suis, il en connait presque plus que moi sur moi même. Il est mon seul allié et j’arrive pas à lui parler. Bon je sais qu’il est pas le seul hein mais il est le seul qui puisse m’aider. Sauf que là j’ai honte, honte de ne pas accepter ça, honte de pas parler, honte de me morfondre pour ça…

Et il me manque tout comme celui qui a joué le rôle de père pour moi. J’aurai voulu qu’ils se connaissent. Mais le vie en a décidé autrement. Bordel qu’il me manque mon beau père >< Il y a un an il partait littéralement en poussière manquant de me faire m’écrouler sous l’incompréhension, la tristesse, la souffrance et la révolte. Et là c’est toujours ce putain de vide qui me vide. On m’a déjà arraché mon jumeau et celui qui me servait de père...et bien d’autres personnes...et j’ai peur de le perdre LUI, j’ai peur que le temps se joue de nous…

"La peur mène à la colère, la colère mène à la haine et la haine mène à la souffrance"

Cela explique tout.